Ne vous êtes vous jamais demandé ce qui se passait, une fois que vous éteignez la lumière ? N’avez-vous jamais eut cette pointe de curiosité qui ne sera sûrement jamais assouvie, faute de moyens pour y répondre ? Mais que deviennent donc les jouets lorsque les humains ne sont plus dans les parages ? Vous devez sûrement connaître l’expression : quand le chat n’est pas là, les souris dansent. Et si elle s’adaptait également à nos compagnons de jeu ? Oui, je sens que vous vous y intéressez désormais, je le sais. Vous voulez savoir ce que font vos poupées de chiffons, vos dinosaures en plastique, vos voitures téléguidées et autres ours en peluche. Et bien, tenez vous à vos sièges, je vais vous le dire. Suivez-moi un peu plus loin, dans le fouillis apparent d’une chambre d’enfant, dont la famille est partie en vacances. Attention où vous mettez les pieds, ne cassez pas tout je vous pris. Voilà, stop, arrêtez-vous là. Maintenant, je vous demanderais de me donner votre main et de fermer les yeux pour pouvoir accéder à un privilège que peu d’humains eurent un jour dans leur vie. Evidemment, il faudra également me faire confiance, sinon ça ne fonctionnera pas. Vous êtes prêt ? Très bien, c’est parti. Pardon ? Vous vous sentez étrange, avec une drôle de sensation dans tout le corps ? C’est normal. Voilà, vous pouvez rouvrir vos yeux. Je sais, c’est incroyable, n’est-ce pas ? Au milieu de ces maisons de poupées, de ces voitures téléguidées se trouve un véritable village. Que dis-je ! Une ville. Dès que la famille de Joseph s’en va pour un laps de temps plus ou moins long, les jouets colonisent sa chambre et délaissent, l’espace de ce même temps, ce coffre à jouer servant de village. Un peu comme une résidence secondaire. Vous dîtes ? Ah, oui, je sais. Tous ces jouets ont forme humaine, comme vous, et comme moi. Ils nous ressemblent et pourtant, ils n’en sont pas moins des ours et des voitures. Une fois la porte d’entrée fermée, bienvenue dans un monde édulcoré, décalé, où règne pourtant dans certains lieux le vice et le pêché, comme partout. Mais dès qu’un humain entre dans la pièce, ils reprennent leur forme initiales et perdent vie. Ici, les humains sont purement interdits. Ils n’ont guère le droit de contempler la beauté de ces dames, ces poupées si parfaites devenues humaines incroyablement magique. Ces belles plantes, ces peluches, tous ce qui nous font rêver. Maintenant, hop hop hop, il faut y aller ! Vous reviendrez quand vous serez jouets.